Le batik indonésien

Mot d’origine javanaise, même racine que titik signifiant « point ».

 Méthode traditionnelle de teinture de tissu dont les plus beaux sont produits en Indonésie, sur l’île de Java  (Yogjakarta, Solo, Madura) et aussi Jambi (Sud de Sumatra).

Les premiers batiks remontent au 16è. siècle mais l’apogée date de fin 19è. début 20 è.

 

Art de patience et minutie, consistant à dessiner sur un tissu (coton, lin ou soie) le motif à reproduire, enduire le tissu de cire liquide chaude (résistant à la teinture) sur toutes les parties qui ne doivent pas être colorées avec un canting, utilisé comme un crayon (instrument en cuivre en forme de plume pourvu de deux ou trois becs et d’un petit bol) et on trempe l’étoffe dans un premier bain de teinture.

Après séchage on retire la cire des parties que l’on désire teindre lors d’un deuxième bain, tandis que les parties déjà teintes sont à leur tour recouvertes de cire.

Ce processus est repris avant chacun des bains successifs jusqu’à ce que les motifs et tons désirés soient obtenus.

A la fin, toute trace de cire est retirée par trempage dans un bain d’eau bouillante.

 La cire peut être appliquée à la main (tulis) ou au moyen d’une étampe (tampon) en métal (cap en javanais, se prononce « tchap »).

Il faut parfois 4 mois pour fabriquer (recto et verso) le batik tulis (les tons sont plus vifs).

Pour le batik cap une seule face est enduite de cire (les tons sont moins vibrants).

Le batik est toujours lavé à la main et ne doit pas sécher au soleil.

On utilise le batik pour toutes sortes de vêtements (notamment le sarong  - sorte de jupe), nappes, couvre-lits, tableaux…

APIKRI : Association for marketing and

community development for craft producers

Organisation créée en 1987 par 25 artisans secondés par des membres d’une ONG internationale (Oxfam). Après la révolution verte de nombreux ouvriers agricoles ont été au chômage et l’exode vers les villes a accentué la précarité de leur situation. Les parents ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école alors que l’éducation est une des clés du développement. APRIKI a pour objectif d’offrir des débouchés stables à la production des artisans.

APIKRI travaille avec des artisans qui vivent sur l’île de Java, près de Yogyakarta et dans le centre de l’île, lieux renommés pour le savoir-faire et également zones très densément peuplées.

APIKRI appartient à ses parties prenantes qui se réunissent pour prendre collectivement leurs décisions. De nombreuses formations sont proposées pour le développement de produits et l’amélioration de la qualité. Au village Karangwuni des femmes tissent des bracelets traditionnels pour le culte musulman. Des designers d’APIKRI leur ont proposé de changer la matière première pour passer du fil de nylon au coton et créer des modèles spécialement conçus pour l’exportation. APIKRI s’engage activement en faveur des femmes : des partages d’expérience sont organisés entre les groupes de l’organisation et d’autres artisans pour témoigner et s’enrichir des différentes méthodes et vision de travail. Ces rencontres permettent aux femmes de montrer leurs efforts pour leur émancipation et sont sources de motivation pour les autres.

APIKRI apporte un soutien financier aux familles victimes du Tsunami de décembre 2005 pour reconstruire et réparer les maisons, et la création d’activités pour ceux qui ont perdu leur emploi. Très récemment une aide est apportée aux populations touchées par l’éruption du volcan Merapi. L’organisation développe aussi des projets environnementaux (reforestation, traitement des déchets) pour la conservation des ressources naturelles.

Artisanat proposé par APIKRI : bijoux en argent, masques et objets décoratifs en bois peint batiké, vannerie, tentures en batik, marionnettes traditionnelles.

Vous trouverez de nombreuses réalisations artisanales d'APIKRI à la boutique Artisans du Monde à Angers.